Chiffres clés
💊 SANTÉ
- Les enfants consomment aujourd'hui 2 fois plus de protéines et les adultes 1,7 fois plus de protéines que les recommandations de l’ANSES. S’il est important de couvrir ses besoins en protéines, un apport excessif est en revanche inutile, et potentiellement nocif.
- Alors que les apports recommandés en fibres sont aujourd'hui de 30g par jour d’après l’ANSES, les enfants en consomment en moyenne 13 g et les adultes 20 g.
- La proportion de consommation de fruits et légumes est très insuffisante chez les populations les plus défavorisées, d’après Santé publique France, tandis que la consommation de viande est largement excessive, chez ces mêmes populations d’après le CREDOC.
- Dans les familles, plus le niveau de diplôme de l’adulte référent est élevé, plus l’enfant consomme des fruits et légumes au quotidien, d’après Santé publique France, en 2018.
- L’alimentation est le 3ème facteur de cancers liés au mode de vie et à l’environnement. Ainsi, 18 781 nouveaux cas de cancers en 2015 sont attribuables à une alimentation insuffisamment végétale d’après le CIRC. Parmi ces nouveaux cas, 61 % sont liés à une trop faible consommation de fruits et de légumes (<300g/jour) et de fibres (<25g/jour) et 34 % à une trop forte consommation de viande rouge (>300g/semaine) ou transformée, d’après une étude du Centre International de Recherche sur le Cancer, en 2015.
- Les personnes qui consomment le plus de viande rouge (bœuf, veau, agneau, porc…), soit dès 100 grammes par jour, voient leur risque de développer un cancer augmenter de 30% par rapport à celles qui en mangent le moins (<40g/jour) d’après l’étude NutriNet-Santé.
- Chaque portion de 100 grammes de viande rouge consommée tous les jours augmente le risque de cancer colorectal de 17 % environ (CIRC, 2015). Ce cancer est le 3ème cancer le plus fréquent en France.
💰 IMPACT ÉCONOMIQUE
- L’option végétarienne quotidienne est 25 % moins chère, d’après une étude de 2020 de l’Observatoire de la restauration collective bio et durable (sur une cohorte de 6000 cantines interrogées, dont 78 % en régie directe et proposant en moyenne 35 % de produits bios).
- Le menu végétarien est cité comme un des trois leviers pour faire des économies et acheter plus de bio d’après une étude de 2020 de l’Observatoire de la restauration collective bio et durable.
- 91 % des structures interrogées proposant déjà une option végétarienne tous les jours disent que le menu végétarien coûte moins cher, et permet d’acheter des aliments de meilleure qualité (d’après l’étude AVF-Greenpeace “Option végétarienne dans les cantines, la réalité du terrain“, publiée en 2021).
- 94 % des structures interrogées et proposant déjà une option végétarienne déclarent n’avoir eu besoin d’aucun matériel
- spécifique pour mettre en place l’option végétarienne quotidienne dans leur cantine (étude AVF-Greenpeace, 2021).
🥬 QUALITÉ DES REPAS
- 52% : c’est la part de bio en moyenne servie dans les cantines scolaires lorsqu'il y a une option végétarienne quotidienne, d’après l’étude de l’Observatoire de la restauration collective bio et durable de 2020.
- 63% : c’est la part de viande bio proposée dans les cantines scolaires quand il y a un menu végétarien proposé quotidiennement en option, d’après l’étude de l’Observatoire de la restauration collective bio et durable de 2020.
- 12 : c’est le nombre de céréales et légumineuses différentes citées par les cantines scolaires quand elles donnent la composition des repas végétariens (haricots blancs, rouges, haricots coco, lentilles vertes et lentilles corail, fèves, pois gourmands, pois chiches, petit épeautre, quinoa, millet, flocons de céréales, boulgour, sarrasin), dans l’étude de l’Observatoire de la restauration collective bio et durable de 2020.
🗑 GASPILLAGE
- 85% des structures proposant déjà une option végétarienne quotidienne déclarent qu’elles ne font aucun lien entre l’option quotidienne et le gaspillage alimentaire, d’après l’étude AVF-Greenpeace.
- Avant la mise en place d’une option sans viande, la ville de Toulouse gaspillait l’équivalent de 300 000 euros de viande par an.
- Selon l’ADEME, en 2018, “la viande et le poisson sont les deux aliments les plus jetés alors qu’ils représentent la part la plus importante du coût des matières premières et d’impact environnemental”.
🚚 IMPORTATIONS
- 60 % de la viande servie en restauration collective est importée d’après Interbev.
- Chaque année, 2,8 millions de tonnes de soja sont importées sous la forme de tourteau de soja en France.. dans le but de nourrir les animaux d’élevage, selon Eurostat.
🌍 IMPACT ENVIRONNEMENTAL
- Jusqu’à 19% d’émissions de GES en moins dans la restauration collective scolaire avec une option végétarienne quotidienne prise par 25% des élèves, d’après une étude Greenpeace — Le Basic, de 2020.
- Jusqu’à 1,35 millions de tonnes équivalent CO2 économisées avec une option végétarienne quotidienne dans toute la restauration collective publique, soit 5 à 10 fois plus que la mesure proposée dans le Projet de loi, et soit l’équivalent de tous les transports à Paris pendant un an, selon le décryptage de l’étude d’impact d’AVF-Greenpeace.
- Si on décompose l’empreinte carbone de l’alimentation, 62 % de son impact vient de l’élevage, et 14 % du transport de marchandises, selon l’Institute for Climate Economics (I4CE).
🐄 LES ANIMAUX
(Source L214)
- Si 25% des usagers de la restauration collective, tous secteurs confondus (4 milliards de repas annuels), choisissaient l’option végétarienne quotidienne, 17,85 millions d’animaux terrestres et 80 à 240 millions d’animaux aquatiques seraient épargnés par an
- Si 25% des usagers de la restauration collective scolaire (1 milliards de repas annuels) choisissaient l’option végétarienne quotidienne, 4,46 millions d’animaux terrestres et 20 à 60 millions d’animaux aquatiques seraient épargnés par an.
👌 ADHÉSION SOCIÉTALE
- 80 % des Français souhaitent que l’État rende obligatoire l’offre de plus de repas végétariens par semaine dans les cantines (71 % sont pour l’option quotidienne, 71 % sont pour 2 menus par semaine, et 80 % sont pour l’un des deux ou pour les deux), d’après une étude de 2021 d’Harris Interactive pour le Réseau Action Climat.
- 85 % des convives adultes de la restauration collective sont favorables à une option végétarienne quotidienne d’après une étude d’Assiettes Végétales.
- En moyenne, le taux d’inscription ou de prise de l’option végétarienne dans les cantines se situe à entre 17 et 24 % selon les sources (d’après l’étude AVF-Greenpeace et l’évaluation de l’expérimentation EGAlim). Dans certaines villes, comme Valence, il est à plus de 40 % !
- Plus de 200 villes et des dizaines de structures de secteurs non-scolaires proposent déjà l’option végétarienne quotidienne spontanément, d’après l’étude AVF-Greenpeace.
- 2,2 % des personnes ont un régime sans viande en France (végétariennes = 0,8%, végétaliennes = 0,3, pesco-végétarien = 1%) et 24 % sont flexitariennes selon l’enquête 2020 de France Agrimer. 12 % des 18–23 ans sont végétariens, selon le Crédoc pour FranceAgrimer.
- En France il y a 1,4 million de personnes ayant un régime de type végétarien (végétarien, végétalien, pesco-végétarien) et 10 millions de personnes flexitariennes.
🍽 NOMBRE DE REPAS
(Source Restau'Co)
- Chaque année, ce sont 3 milliards de repas qui sont servis en France dans la restauration collective publique et privée.
- 60 % du marché est en gestion directe et 40 % en gestion concédée.
- Le secteur de la santé représente 1 million de convives par jour, soit 14 % de la restauration collective. Ce secteur est constitué des hôpitaux (60,5%) et des cliniques (39,5%).
- Le secteur du médico-social représente 2,4 millions de personnes par jour, soit 33 % de la restauration collective. Ce secteur regroupe les Ehpad (qui représentent 69 % de la restauration médico-sociale), les établissements d’accueil des personnes en situation de handicap ou en difficulté (24%) et les crèches (7%).
- Le secteur de l’enseignement (scolaire et universitaire) représente 7,4 millions de convives par jour, soit 35 % de la restauration collective.
- Le secteur des entreprises et administrations représente 1,9 millions de personnes par jour, soit 11 % de la restauration collective. Le privé représente 80% de ce secteur et le public 20%.
🔍 PRÉCURSEURS À L'ÉTRANGER
- Au Portugal, une option végane est obligatoire dans toutes les cantines publiques. Le population portugaise ne compte pas plus de végétariens que le reste de l’Europe : il s’agit d’une décision en lien avec l’environnement et la santé.
- Au Luxembourg, il est possible d’avoir un repas végétarien tous les jours dans toutes les écoles. Souvent, un choix végétalien est également disponible. Le taux de prise des repas végétariens et véganes dépasse les 50% dans les cantines du duché !
- Aux États-Unis, la ville de New-York a fait du vendredi une journée végane dans ses écoles publiques ! Sous l’impulsion de son maire, Eric Adam, particulièrement sensible aux questions de santé publique, les 11 hôpitaux publics de la ville ont également adopté les menus véganes comme choix par défaut pour tous les patients.